La production totale englobe :

• La production pour intraconsommation (consommation intermédiaire) par une activité économique distincte (au niveau « classe » (4 digits) au sens de la Nomenclature générale des activités économiques NOGA) de la même exploitation agricole.
  Exemples : les fourrages et la litière pour la production laitière sont valorisés dans la production, mais pas les plants de pommes de terre produits et replantés sur l’exploitation.
• Les ventes de biens agricoles transformés, pour autant que l’activité de transformation ne soit pas séparable de l’activité agricole principale.
  Exemple : production fromagère sur l’exploitation.
• La production de biens agricoles pour l’autoconsommation par les ménages agricoles (consommation finale).
• La vente de biens et services à d’autres unités agricoles.
  Exemples : plantons, foin, travaux pour tiers.
• La vente de biens et services en dehors de la branche agricole (marché intérieur et exportations).
• La production pour compte propre de biens de capital fixe.
  Exemples : renouvellement du troupeau laitier et des plantations fruitières.
• Les variations de stocks (travaux en cours, fournitures et produits finis ; exemples : bétail à l’engrais, orge, foin, vins).

La production totale évaluée aux prix de base comprend également les subventions qui sont directement attribuables aux produits (exemples : les suppléments pour le lait commercialisé, pour le lait transformé en fromage, de non-ensilage ; les contributions à des cultures particulières).

Par contre, le prix de base ne contient pas les impôts qui peuvent être directement attribués aux produits (les impôts sur produits, comme par exemple les retenues de coresponsabilité sur le lait d’avant 2010 et les céréales panifiables d’avant 2001).

Les services agricoles sont inclus dans la production totale. Ils comprennent la fourniture de travaux à façon, notamment pour les récoltes ou l’insémination artificielle. Ces prestations sont toujours enregistrées, qu’elles soient fournies en tant qu’activité secondaire par des exploitations de production de biens agricoles, ou qu’elles soient fournies par des entreprises spécialisées en services agricoles.

Également comprises dans la production totale sont les activités non agricoles qui ne peuvent pas être séparées de l’activité agricole principale. D’une part, par la transformation de biens agricoles, ces activités représentent un prolongement de la production de biens agricoles. D’autre part, ces activités secondaires non agricoles et non séparables comprennent aussi les usages non agricoles des facteurs de production principalement dévolus à l’agriculture (services aux collectivités publiques comme le déblayement de la neige, pension pour chevaux, agritourisme, production d’énergie proche de l’agriculture).

La production pour compte propre de biens de capital fixe comprend les prestations fournies par les unités agricoles (par l’intervention de main-d’œuvre, de machines, de plants, etc.) pour l’établissement ou le renouvellement de plantations pérennes (par exemple cultures fruitières et vignobles) ou pour la remonte du bétail de rente.

Contrairement à la comptabilité d’entreprise, les Comptes économiques de l’agriculture tiennent uniquement compte de la valeur des modifications effectives du troupeau et non de la modification de la valeur de tout l’inventaire. Avec cette méthode, les modifications de prix ne se répercutent qu’au moment de la vente.